Quand entrer en maison de repos ?
Elles évoquent parfois les soucis de santé, la vieillesse, des périodes où l'on doit se retrancher de la vie active, quelquefois un sas entre l'hôpital et le retour à la maison quand c'est possible... Bref, on n'a pas forcément le désir d'y mettre les pieds ! Mais entre les lieux communs, les images d'Epinal et leur réalité, il y a des chemins, ceux qui poussent à mieux comprendre leur raison d'être et tous les bienfaits que tout un chacun pourra en tirer, un jour, quand la situation l'y obligera.
Maison de repos, définition
Tout d'abord, faut-il faire la différence entre une maison de repos et une maison de repos et de soins, même si leur convergence tient à leur rôle d'accueillir les personnes de plus de 60 ans dans des structures couvrant la totalité de leurs besoins en matière d'hébergement, de restauration, d'animation mais aussi de soins de confort. Leur vraie différence concerne la médicalisation des maisons de repos et de soins. Celles-ci sont conçues pour l'accueil de personnes agrées dépendantes ou pouvant souffrir de pathologies diverses, donc avec l'intégration dans la structure d'un personnel médical et paramédical, avec les équipements nécessaires. A noter qu'il peut coexister dans un seul établissement les deux structures.
Les raisons d'y séjourner
Elles sont multiples, mais là encore, ce sont des chiffres qui apportent des réponses.
- 64% des personnes entrant en maison de repose le font suite à l'apparition d'un soucis de santé, maladies chroniques, AVC, conséquence d'un accident ou autre.
- 75% sont veufs, séparés ou divorcés, ce qui signifie la perte de leurs conjoints et repères, suscitant une solitude à laquelle ils veulent échapper.
- 60% d'entre eux intègrent une maison de repos suite à une hospitalisation.
- Une meilleure vie sociale
Si l'on devait en retenir une, au delà des préoccupations médicales concernant leur état, c'est ce besoin de resocialisation, rompre avec une vie solitaire, monotone et retrouver une part active dans son existence grâce aux ateliers proposés, animations et excursions organisées par le personnel d'encadrement. C'est aussi le désir d'y retrouver des connaissances , ce qui est le cas pour 70% d'entre eux lorsqu'on les interroge.
- La sécurité
On peut aussi mettre en avant un besoin de sécurité chez les seniors. Tout d'abord un premier niveau de sécurité qu'apporte un vie en collectivité, ôtant toute angoisse d'agression et d'effraction domiciliaire. Le second niveau concerne la sureté sanitaire, impossible lorsque l'on vit seul ou perte d'autonomie. Crainte d'une chute, d'un accident de santé... Une vie en maison de repos apporte cette sécurité, les chambres disposant de système d'appel en cas d'urgence, avec des routines de passage du personnel s'assurant que tout va bien.
- Une qualité de vie améliorée
Vivre seul, c'est devoir gérer son quotidien, acheter son alimentation, préparer ses repas, faire son ménage et cela peut devenir à la longue une double peine, la solitude et des taches qui apparaissent alors ingrates. Pour certaines personnes âgées, sans souffrir de dépendances avérées, se laver ou prendre une douche peuvent devenir difficiles. Une aide, en toute délicatesse et respect, est souvent nécessaire, ce qui est possible dans une maison de repos.
Maison de repos, lieu de soins et de vie
Si une maison de santé n'est pas une clinique, elle doit néanmoins assurer ses missions sanitaires avec un encadrement médical approprié lorsqu'elle est aussi maison de soins : médecins, pouvant être des spécialistes selon le type d'établissement, psychiatres, médecins rééducateurs, gériatres, entourés par des équipes de paramédicaux, infirmiers, aides-soignants, psychologues, kinésithérapeutes, ergothérapeutes. Ainsi certains établissements se sont spécialisés dans la prise en charge de certaines pathologies neuro-dégénératives telles que la maladie d'Alzheimer, de Parkinson ou des troubles de démence sénile. Dans tous les cas, ces professionnels de santé assurent leurs missions, une aide quotidienne en proximité avec leurs patients. Mais c'est aussi un lieu de vie et de ressourcement. Ainsi, chaque établissement qu'il ait une mission de soins ou pas, possède une salle de restauration, pour ceux qui peuvent s'y rendre prendre leurs repas ensemble, permettant de tisser des liens entre eux, d'assurer une socialisation de leurs rapports. Dans cet objectif, des animations ou ateliers peuvent être proposés. C'est aussi le choix d'un cadre de vie, véritable Home, garantissant une atmosphère calme et conviviale, chambres mixtes ou individuelles agréables mais sécurisées (système d'appel pour les urgences), jardins permettant des promenades, plus proches d'un hôtel, d'un Home, que d'un service hospitalier. A ce titre, il est intéressant de prendre l'avis des résidents. C'est ce qui a été fait par un sondage effectué par l'observatoire de santé de Wallonie dont il ressort que 80% des personnes en résidence dans les maisons de repos sont très satisfaites de leur cadre de vie.
Comment y séjourner ?
Sauf cas très particulier de personnes âgées sous tutelle, ce sont les intéressés qui ont la décision d'aller résider en maison de repos lorsque nécessité oblige. Bref, c'est son consentement éclairé qui va guider son choix, avec la possibilité d'aller visiter tel ou tel établissement, généralement choisi proche de la localisation de la famille, des amis et de ce qui va être son ancien domicile. Certes il existe des conditions particulières à l'admission, avoir l'âge requis, compléter un dossier médical, ce qui est important afin que l 'établissement choisi vérifie s'il lui est possible de traiter l'éventuel problème de santé du futur résident. La dernière démarche, avec l'établissement du dossier médical, généralement par le médecin traitant de l'intéressé, c'est de remplir un dossier administratif, puis divers rendez-vous sont organisés, avec la personne responsable de l'accueil des résidents, le médecin coordonnateur et le service social pouvant aider à l'obtention d'aides financières pour couvrir les frais de séjour dans l'établissement.
La maisons de repos, tous concernés !
Que cela soit pour nos ascendants ou pour nous-même un jour, ces établissements remplissent une fonction fondamentale pour que cette période de la vie, après celle que l'on dit active, soit la plus enrichissante possible avec la prise en charge de la maladie. Bien connaître son fonctionnement, c'est un principe de précaution transgénérationnelle.
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